Sept règles d’or pour élever des adolescents

Récemment, j'ai rendu visite à mes parents. Nous parlions du temps d'écran, de l'éducation des enfants et des difficultés rencontrées. Ma mère a fait une pause, m'a regardé et m'a dit : "Laisse-moi te montrer quelque chose." Je l'ai suivie dans son bureau. À 81 ans, elle est sage et réfléchie quant aux décisions qu'elle a prises dans sa vie. Elle discute librement des erreurs commises, des réussites et, bien sûr, des joies et des difficultés d'être la mère de onze enfants.

Nous sommes entrées dans l'ancien bureau de mes parents, où logent trois imprimantes vétustes, des piles de livres, des boîtes de photos, des documents dactylographiés et manuscrits datant de nombreuses années dans de vieux classeurs. Ces classeurs renfermaient des trésors, et j'avais hâte de tous les voir. Elle m’a tendu un texte, "Lis ça et dis-moi ce que tu en penses". Avant que je ne commence à lire, elle m'a expliqué : "Quand tu étais adolescente, j'ai écrit ceci, j'en ai fait des photocopies et je les ai distribuées aux mères que je connaissais. Ce texte a été très apprécié. J'ai dû le réimprimer plusieurs fois. Je me demande si les parents d'aujourd'hui le trouveraient utile."

J'ai eu les larmes aux yeux en lisant ce texte. Ma mère aurait pu écrire un blog formidable si elle en avait eu l'occasion. Je partage avec vous ses sept règles d’or pour élever des adolescents. Ce sont ses mots de 1985, rien n'a été modifié. J'ai même laissé les parties faisant référence à la religion, car j'ai été élevée dans un foyer très pratiquant.

1985 - Les sept règles d'or de maman

L'éducation des adolescents peut être décrite comme une expérience éprouvante ! Le spectre des émotions, les problèmes et les gratifications peuvent engendrer, et engendrent généralement, des montagnes russes qui font rire et pleurer les parents.

Profitez de ces expériences, apprenez-en, laissez-vous aller et, en cours de route, n'oubliez pas de les partager avec votre "voisin" ! Voici mes sept règles d’or --- juste quelques leçons que j'ai apprises de ma vie de mère et que je tiens pour si importantes que je ne les considère pas comme des choix, mais comme une nécessité ! En anglais, on dirait "tu dois le faire même si tu ne le veux pas" !

  1. AMOUR : Chaque jour, sans faute, dites-lui - je t'aime - (les yeux dans les yeux). Touchez-le, au moins un câlin par jour. S'il prétend qu'il n'en veut pas - dites-lui qu’il en a besoin comme "carburant" pour continuer à avancer. C'est ce que le Christ appelle l'amour inconditionnel ! Cela devient plus facile avec la pratique - faites-moi confiance !

  2. COMPLIMENT : Utilisez la formule 2 pour 1. Pour chaque remarque négative ou critique, deux remarques positives doivent suivre avant que vous ne puissiez émettre une autre critique négative. Certains jours, cela peut presque stresser votre processus de pensée créative ! Si un jour les remarques négatives n’ont pas lieu d’être, faites des folies - faites un tas de remarques positives.  Les bénéfices sont considérables !

  3. ÉCOUTE : Les adolescents ont besoin de discuter et de parler de toutes nouvelles idées, questions, joies et problèmes qu'ils rencontrent quotidiennement. Si vous ne les écoutez pas, ils trouveront quelqu'un d'autre qui le fera. Posez-leur beaucoup de questions, ne les blâmez pas pour leurs réponses... et ne mentez jamais ! Tout cela prend beaucoup de temps... souvent très tard le soir et annonce une sévère fatigue le lendemain, mais les bénéfices sont bien plus importants qu'une salle de bain impeccable !

  4. CONSÉQUENCES : L'une des plus difficiles ! Il est garanti qu'il fera vibrer les cordes sensibles, contribuera à la perte de sommeil mais engendrera des adultes sains et équilibrés. Soyez suffisamment cohérent pour insister pour que votre ado assume la responsabilité de ses actions ! Soyez clair sur les règles, les attentes et les conséquences. Ensuite, ayez le courage d'aller jusqu'au bout. Un grand avantage : les enfants plus jeunes observent bien et attentivement ce qui se passe avec leurs frères et sœurs plus âgés - ce qui réduit souvent considérablement l'intensité de ce problème plus tard.

  5. CHOISIR SON COMBAT : Vous ne pouvez pas être en "guerre" avec vos adolescents pour tout. Certaines choses sont suffisamment importantes pour qu'on y mette le holà, d'autres ne sont pas si importantes ou éternelles. Choisissez donc vos "combats" très soigneusement. Il est bien plus facile d'y réfléchir d'abord et de ne pas mettre un pied sur le champ de bataille que de se lancer et de devoir ensuite battre en retraite. Rappelez-vous qu'il ne peut y avoir qu'un nombre limité de "points de discorde" - choisissez ceux qui sont les plus importants pour leur vie à ce moment-là !

  6. NE JAMAIS ABANDONNER : La valeur d'une âme (d'un enfant) est grande - parfois nos enfants en difficulté ont juste besoin de savoir que vous n'abandonnerez jamais. C'est souvent leur seul point d'ancrage. Lorsque vous êtes en colère, blessé et désabusé et que votre ego est totalement inexistant, soyez "assez grand" pour savoir qu'ils sont dans un état pire et qu'ils ont besoin que vous (en tant que grande personne) vous battiez pour eux - en leur rappelant leur valeur - leur héritage en tant qu'enfant de Dieu - et votre foi ultime en eux. Et ensuite, quand ils reviennent, acceptez avec amour et bonheur ce qu'ils ont à donner. En d'autres termes, ne les poussez pas - laissez-les "rentrer à la maison" à leur propre rythme !

  7. HUMOUR : Celui-ci est totalement à l'avantage des parents ! Ne perdez jamais votre sens de l'humour. Rappelez-vous que pleurer, c'est bien, mais que rire est parfois un bien meilleur remède. Pour ça, il est essentiel de trouver quelqu'un qui puisse vous aider à garder votre ego intact !

Quelques commentaires pour terminer : la plupart des gens que je connais essaient de toutes leurs forces de donner le meilleur d'eux-mêmes - le meilleur conjoint, le meilleur parent, la meilleure femme au foyer, le meilleur éducateur, le meilleur enfant. Nous ne cessons de dire que nous croyons au principe de la liberté d'action et à la doctrine selon laquelle "enseignez-leur des principes corrects et ils se géreront eux-mêmes". Lorsque nous sommes confrontés à la douleur d'un adolescent en difficulté, nous oublions tous ces enseignements et passons beaucoup de temps à nous culpabiliser. La culpabilité est très peu productive et demande beaucoup d'énergie. Cette énergie pourrait être bien mieux utilisée en apprenant, en analysant et en se recentrant dans le but de continuer à aimer, à complimenter, à écouter, à rire et à ne jamais abandonner !

Huntley Thatcher - Maman géniale de onze enfants - et Allison Ochs, l'un de ces onze coquins.

17 août 1985 et décembre 2021

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Allison OchsComment